top of page
2012 vidal bandeau.jpg

La galerie Aline Vidal va déménager (changer de murs), et verrait bien conclure son aventure à cette adresse en produisant un événement un peu léger, un peu décomplexé, et un peu festif peut-être : un produit d’affinités.

Quelque chose, quelques gestes, qui puissent témoigner du plaisir qui a pu être celui d’Aline au cours de ces vingt et quelques années d’exercice à cette adresse.

 

L’exposition pour que les murs se souviennent est la réunion de treize travaux d’artistes sollicités par Sylvain Sorgato à l’invitation de Aline Vidal. Treize contributions qui partagent et assument leur statut d’œuvres murales, réalisées directement sur les murs, sur les murs de la galerie, sur les murs de cette galerie.

2012 vidal 2.jpg

oeuvres de :

François Morellet, Christophe Cuzin, Elodie Boutry et Miquel Mont

Du tableau l’on aurait donc gardé que la peinture, c’est-à-dire (éventuellement) les joies de l’émulsion, affranchies de la toile, du cadre ou de l’objet.

Il y a là au moins un paradoxe et au mieux un horizon dans le contexte qui est le nôtre et qui accorde aux solides l’importance que l’on sait pour les possibilités que l’on y entrevoit.

La peinture sans l’objet c’est des tracas et des tractations en moins (moins lourd, sans clou ni vis, impossible de s’y cogner …), c’est aussi escamoter un obstacle avec le vœu secret de raccourcir la distance qui sépare l’art de ses l’amateurs.

2012 vidal 4.jpg

oeuvres de :

John M. Armleder, Véronique Joumard, François Morellet et Christophe Cuzin

Les artistes sollicités ont répondu, souvent avec assez d’humour, et souvent aussi en faisant la preuve de l’attachement qui est le leur aux enjeux de leur travail.

Il semble en effet que les gestes irréversibles (et sans repenti!) qu’engagent la réalisation d’une oeuvre murale obligent à quelque chose de l’économie ou de la rigueur. Difficile de s’abriter derrière un cadre, un cartel ou aucun artifice d’exposition ; pas davantage qu’il n’est possible d’essayer des variantes d’accrochages avant d’en choisir une (la moins mauvaise ?). Il s’agit de décider, et d’assumer.

L’oeuvre est là, à vif, comme conséquence directe des gestes engagés par les artistes. Cruciales.

2012 vidal 1.jpg

oeuvres de :

Elodie Boutry, Jeamn-Michel Alberola, Felice Varini, Christophe Cuzin, John M. Armeleder, Véronique Joumard

Les murs s’en souviendront : tatoués, marqués comme par une décalcomanie qui sera recouverte à l’issue de l’exposition. On n’efface pas une peinture : on la recouvre, et elle restera soit dans nos mémoires (attendant que l’on s’en ressouvienne) soit sous les repeints successifs de la future affectation du lieu.

 

Qu’ils s’en souviennent, autant que l’on puisse s’en rappeler.


Sylvain Sorgato

2012 vidal 3.jpg

Sylvain Sorgato

assortiment de dessins agrandis

peinture acrylique, dimensions variables

bottom of page