expographie 1



Deux Légers Décalages, 2016
vinyle adhésif
dimensions variables
Un léger décalage. Pas davantage?
La place volontiers assignée aux artistes c’est celle de la marge. C’est depuis la marge que les artistes nous restitueraient une image du monde exploitable par nos meilleures facultés : la pensée et l’imaginaire.
Depuis la marge, les artistes auraient le loisir de triturer les chaînes des conventions en produisant librement des associations troublantes entre des voyelles et des couleurs, osant des pipes qui n’en seraient pas.
Comme on l’a pu voir dans l’exposition de quatre Hooops! en 2016 ici même, Christophe Cuzin crée le moins possible de formes, s’en tenant par des interventions réversibles à perturber notre perception de celles qui nous entourent.
Les brèches ainsi produites dissipent les frontières : un accident devient une composition, un panneau un tableau, la surface d’exposition une peinture, de sorte qu’il soit possible de rêvasser sur des statuts tenus pour acquis et d’élargir l’horizon.
Les peintres ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît.
Sylvain Sorgato